Moselle : deux surveillants mis en examen pour avoir violé des collégiennes

Deux ex-assistants d’éducation de l’académie de Metz-Nancy ont été mis en examen fin 2023 pour des viols et agressions sexuelles sur des élèves.
Publié le 24/01/2024 à 04:34
Temps de lecture : 3 min
Moselle : deux surveillants mis en examen pour avoir violé des collégiennes

Deux anciens surveillants de collège mosellans sont mis en examen depuis fin octobre, pour viols et agressions sexuelles sur au moins deux adolescentes. Les faits se seraient produits au cours du printemps 2021 et les victimes seraient deux jeunes collégiennes de 14 ans, qui était scolarisées au moment des faits à Woippy.

Selon les dernières informations, l'un des suspects, était surveillant (33 ans au moment des faits) dans le même collège que les victimes à Woippy. L'autre (22 ans) l'était dans un établissement messin.

Les faits remontent à avril 2021 et concernent, à ce stade de l'instruction, deux élèves âgées de 14 ans à l'époque, scolarisées au collège Jules-Ferry, à Woippy (Moselle). «Leur surveillant de 33 ans rentrait en contact avec elles, via les réseaux sociaux avant de les inviter dans son appartement, où avaient lieu des jeux de type action-vérité qui ont fini par déboucher sur des rapports sexuels non consentis, puisque la loi dit qu'à cet âge, lorsqu'il y a une différence d'âge de cinq ans, il n'y a plus de consentement», explique Me Xavier Iochum, avocat d'une des mineures.

"Action ou vérité"

Rejoint par son jeune comparse lors de ces soirées, ils joueront avec les jeunes filles à «action ou vérité», l’occasion de réclamer aux mineures «juste des petits baisers», avant que la situation ne dérape. La journée, le surveillant de 33 ans ne travaille pas, il excuse les absences des collégiennes sur le logiciel de l’établissement pour qu’elles passent l’après-midi chez lui, comme le précise Le Parisien.

Lors de la rentrée suivante, en septembre 2021, la jeune collégienne de Woippy, ne supportera plus la situation et finira par changer de collège. Dénonçant les agissements de ces deux hommes, une plainte déposée en novembre 2021 par la mère de l'élève. Le principal du collège de Woippy alerté par la jeune fille, signalera les faits au procureur. Les deux suspects verront leur contrats immédiatement rompus.

En parallèle de la procédure pénale, Me Iochum a intenté une action contre l'Éducation nationale, s'indignant des «dysfonctionnements» dont ont fait preuve le collège Jules-Ferry et le rectorat de l'académie de Nancy-Metz, qui auraient pris l'affaire «à la légère», en ne portant pas plainte.

«Au collège, tout le monde savait qu'il entretenait des relations ambiguës avec les élèves, personne n'a alerté sur son comportement et l'Education nationale, une fois mise au courant, n'a pas porté plainte contre son agent aux comportements pénalement répréhensibles ! C'est inacceptable, alors que des parents confient leurs enfants, qu'ils soient victimes d'actes sexuels de la part de surveillants», a souligné le conseil.

(avec AFP)