Crèches en crise : mobilisation à Metz le 6 octobre
En souffrance, le secteur de la petite enfance dénonce la dégradation de ses conditions de travail et s’insurge contre l’arrêté du gouvernement concernant l’embauche de personnels non diplômés.
Le SNPPE (Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance), organise pour le compte du collectif "Pas de bébés à la consigne" un rassemblement devant la préfecture le 6 octobre prochain.
Un lieu qui n'est pas choisi au hasard selon la syndicat, car "dans la réforme en cours des modes d'accueil, c'est désormais au préfet de présider les comités départementaux de services aux familles".
Syndicat et salariés s'en prennent au nouveau ministre, Jean-Christophe Combe, Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des personnes handicapées, qui serait selon eux, dans une attitude de mépris vis-à-vis des professionnels en cette rentrée de septembre.
Ils demandent une reconnaissance des métiers de la petite enfance, pour une revalorisation des salaires, des meilleures conditions de travail et le retrait de la réforme des modes d'accueil en cours.
Des effectifs qui souffrent
Depuis la crise sanitaire, la profession n’attire plus les candidats en raison notamment "des conditions de travail, de l’absentéisme non remplacé, du manque de moyens ou encore du taux de remplissage"
Depuis le 31 août, les crèches sont autorisées à recruter des personnes sans les qualifications habituellement exigées, "en cas d’absolue nécessité" et sous certaines conditions comme l'indique 20minutes. Aussi, les nouvelles règles prévoient que le salarié novice sera formé en interne via un "parcours d’intégration" de 120 heures, puis qu’il bénéficiera d’une formation qualifiante dans un délai maximum d’un an. Pour rappel, selon la loi, 40 % minimum de l’effectif d'une crèche doit être diplômé.
Pour le SNPPE, interrogé par l’AFP, le risque est bien de "brader" les qualifications des salariés déjà en place.
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