Tuerie de Chevaline : L'ex-suspect raconte son calvaire

Eric Devouassoux , ex-suspect dans la tuerie de Chevaline, s'est confié devant les caméras de Canal + et est revenu sur l'impact destructeur que cette affaire a eu sur sa vie.
Publié le 28/02/2014 à 11:19
Temps de lecture : 3 min
Tuerie de Chevaline : L'ex-suspect raconte son calvaire

L'ex-suspect dans la tuerie de Chevaline s'est exprimé devant les caméras de Canal + cette semaine pour "Rectifier le tir" et déclarer "Que sa famille a été détruite".

Eric Devouassoux, 48 ans et ex-policier municipal a fait part de son dégoût "Je n'avais jamais vu mon père pleurer. Ça m'a fait beaucoup de peine. Mon fils n'ose plus retourner au collège depuis que j'ai été mis en garde à vue" .

L'homme qui faisait office de suspect serait aujourd'hui sans emploi "Je travaillais, j'avais un poste de vigile en Suisse. Dès que l'on a appris ma garde à vue et mon statut de supect numéro un, j'ai été immédiatemment licencié. J'ai songé à déménager. Mais finalement aujourd'hui, je veux retourner travailler et essayer de tirer un trait sur tout ça".

Toujours selon ses propos, l'homme aurait été dépeint comme "un être primaire.... d'autres me disaient violent".

Sa famille aurait été approchée par des journallistes et notamment sa grand-mère qui se trouve aujourd'hui en maison de retraite : "là, on a touché le fond !"

Evoquant la couverture des journaux et sa garde à vue, l'ancien policier explique : "J'ai pas tout lu. J'ai renoncé à lire certaines choses. On m'a dépeint comme un être primaire.... d'autres disaient violent. J'ai voulu rectifier le tir. J'ai été très éprouvé pendant ces quatre jours de garde à vue. Je voulais expliquer ce qui m'est arrivé".

L'ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, collectionneur d'armes de la Seconde Guerre mondiale, qui travaillait à Genève dans la surveillance, avait été interpellé après la diffusion du portrait robot d'un homme recherché dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline.

Les auditions et les perquisitions menées après son interpellation n'avaient pas permis d'établir un lien entre cet homme et le meurtre par balles de Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme de 47 ans, sa belle-mère de 74 ans, et de Sylvain Mollier, 45 ans.

Les ennuis d'Eric Devouassoux ne sont pas terminés. L'homme de 48 ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour une affaire de trafic d'armes,