Suicide de Lucas dans les Vosges : sa mère et le parquet général se pourvoient en cassation

La relaxe des quatre mineurs avait entraîné le rejet de la demande de dommages et intérêts formulée par la famille de Lucas.
Publié le 15/11/2023 à 08:16
Temps de lecture : 2 min
Suicide de Lucas dans les Vosges : sa mère et le parquet général se pourvoient en cassation

Le parquet général de Nancy et la mère de Lucas, qui s'est suicidé en janvier dernier dans les Vosges, ont annoncé se pourvoir en cassation après la relaxe des quatre collégiens accusés d'avoir harcelé l'adolescent.

La relaxe des quatre mineurs avait entraîné le rejet de la demande de dommages et intérêts formulée par la famille de Lucas. Son avocate, Me Catherine Faivre, a indiqué avoir formé un pourvoi sur les dispositions civiles.

La Cour d'appel de Nancy a relaxé le 6 novembre les quatre adolescents poursuivis pour des faits de «harcèlement ayant entraîné le suicide» de Lucas. En première instance, le tribunal avait reconnu les quatre mineurs coupables de harcèlement, mais sans retenir le lien de causalité entre ces faits et le suicide de Lucas.

Cette décision avait constitué «un choc» pour la mère de Lucas, selon Me Faivre. «Le système judiciaire aujourd'hui ne répond pas à la réalité vécue par les victimes de harcèlement scolaire qu'il convient de protéger», avait-elle déploré.

Lucas, 13 ans, s'était suicidé le 7 janvier après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Ses proches avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont l'adolescent s'était dit victime de la part d'élèves de son collège.

Ce drame avait soulevé une vague d'émotion et suscité plusieurs réactions politiques. «Quand un enfant met fin à ses jours, il n'y a pas de mots pour dire le chagrin, la douleur», avait déclaré au Sénat Pap Ndiaye, alors ministre de l'Éducation nationale, visiblement ému. À Épinal début février, plusieurs centaines de personnes avaient participé à une marche blanche en mémoire du jeune garçon.

(AFP)