Grand-Est : collaborateur d'un centre de vaccination, il avait inventé son agression
Le coordinateur d'un centre de vaccination de Munster dans le Haut-Rhin, avait déclaré avoir été "violemment agressé" par trois personnes début janvier. Il a reconnu avoir menti et a été placé en garde à vue, a annoncé ce mercredi le parquet de Colmar.
Dans la foulée, une enquête "de flagrance" avait été ouverte par le parquet de Colmar pour "violences volontaires en réunion, avec arme et avec préméditation".
L'homme s'était vu prescrire 3 jours d'incapacité totale de travail pour "des blessures au ventre, à l'arcade sourcilière, à la cuisse et à la main".
Contradictions et aveux
"Face à un certain nombre de contradictions entre les constatations faites et les déclarations du plaignant, ce dernier a été ré-entendu mercredi matin et a indiqué avoir menti : il n'a pas été agressé mais s'est auto infligé les blessures qui ont été constatées par les médecins", a indiqué dans un communiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.
Au cours de sa garde à vue, le suspect a précisé "s'être blessé lui-même volontairement à l'aide d'une seringue et d'un cutter personnels qu'il avait récupérés à son domicile dans l'après-midi, et en se donnant des coups avec les poings sur la cuisse." Il explique son comportement par "un mal-être qu'il ressent qui l'aurait incité à cette mise en scène."
Sa garde à vue a été levée dans la journée par la procureure qui a diligenté "une expertise psychiatrique".
Ces faits sont passibles de 6 mois de prison et 7 500 euros d'amende.
(avec AFP)
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