Centrales nucléaires : 320 soudures jugées "à risque"

EDF a identifié 320 soudures jugées à risque de fissures dans ses centrales nucléaires. Il souhaite avoir contrôlé 90 % des soudures les plus à risque d’ici la fin de l’année 2023.
Publié le 17/03/2023 à 07:40
Temps de lecture : 2 min
Centrales nucléaires : 320 soudures jugées "à risque"

EDF a identifié 320 soudures jugées à risque de fissures dans ses centrales nucléaires. Il souhaite avoir contrôlé 90 % des soudures les plus à risque d’ici la fin de l’année 2023.

Et pour cause, plusieurs fissures importantes ont été décelées et révélées ces derniers jours, notamment une de taille encore jamais vue à Penly 1, sur une conduite d'urgence servant à inonder d'eau le réacteur en cas d'accident nucléaire. Il s'agit du même phénomène de « corrosion sous contrainte », identifié depuis octobre 2021 sur plusieurs sites, mais qui générait jusqu'ici de plus petites fissures et sur d'autres zones de ces tuyauteries. En l'occurrence, cette fissure d'une profondeur inédite se trouvait sur une tuyauterie ayant fait l’objet de réparations particulières au moment de la construction de la centrale dans les années 1980. 

Depuis cette découverte, 320 soudures de lignes ont donc été identifiées comme ayant fait l'objet de réparations au moment de la construction des réacteurs.

D'autres fissures dite « de fatigue thermique » ont par ailleurs été repérées sur des conduites d'urgence « considérées comme sensibles à la corrosion sous contrainte » à Penly 2 et Cattenom 3. L’ASN estime jeudi que « la découverte d’un défaut de fatigue thermique parmi les grands défauts récemment caractérisés, sur une soudure pour laquelle ce mode de dégradation n’était pas attendu, nécessite des analyses complémentaires ».

« L’ASN prend acte de cette évolution de la stratégie et considère qu’il est de la responsabilité d’EDF de la mettre en œuvre », indique le gendarme du nucléaire dans un communiqué du jeudi 16 mars 2023. 

(AFP/image edf.fr)