Trémery : Stellantis accélère le passage du diesel à l'électrique

Trémery : Stellantis accélère le passage du diesel à l'électrique
L’usine Stellantis de Trémery, numéro un mondial de la production de moteurs diesel, accélère son passage à l’électrique, mais pourrait voir diminuer ses salariés.
Ecrit par marco leJeudi 10 février 2022 - 06:12

Cette transition est hautement symbolique pour la majorité d’Emmanuel Macron, qui affiche la réindustrialisation de la France comme une de ses priorités, à quelques semaines de l’élection présidentielle, mais les retombées en matière d’emplois sont à nuancer.

L’usine de Trémery, ouverte en 1979 par Citroën sur 89 hectares près de Metz, avait établi son record en 2017 avec près de deux millions de moteurs produits, dont 80 % de diesel. Mais l’étoile de cette motorisation a pâli avec le scandale du dieselgate et le spectre d’une interdiction européenne des moteurs thermiques en 2035. 

Alors Trémery et ses 2 500 salariés, passés sous la bannière de Stellantis après la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler, ont été convertis aux moteurs essence, et de plus en plus vite à l'électrique. La première ligne de montage électrique a remplacé en 2019 un des trois ateliers diesel. Le moteur produit équipe désormais les Peugeot 208, Opel Corsa, DS3 ou Citroën C4 électriques. 

Guidés par un ruban magnétique, des chariots traversent la ligne, distribuant les pièces de poste en poste à une trentaine d'ouvriers. Des robots prennent la main sur certains postes et contrôlent le travail final.

«On a la fierté d'être les premiers»

«On est partis dans l'électrique, on y va et on ne va plus s'arrêter», lance le responsable de la ligne, Stanislas Kohout, qui vient aussi du Diesel. À quelques mètres de là, une deuxième ligne tout aussi compacte est en cours de démarrage: si la première avait été conçue pour produire 120 000 moteurs par an, puis dopée à 180 000, la deuxième en promet 300 000.

Emplois menacés ?

L’électrification de l’industrie automobile pourrait pourtant causer la suppression de 52 000 postes en France, notamment chez certains sous-traitants, selon une projection à 2030 du cabinet AlixPartners. À Trémery, avec l’automatisation et les délocalisations, le nombre de salariés a déjà été divisé par deux en vingt ans.

À l’inverse, une vingtaine de milliers d’emplois pourraient être créés dans des nouveaux métiers, autour des bornes de recharge par exemple. La reconversion d’usines comme Trémery ainsi que les trois usines de batteries électriques qui doivent ouvrir dans le nord de la France, célébrées par le gouvernement, ne vont pas tout compenser.

« Il y a beaucoup à faire autour de la croissance de l’électrique », c’est « une occasion de relocaliser », souligne l’économiste Bernard Jullien, de l’université de Bordeaux. Mais avec des moteurs qui demandent beaucoup moins de main-d’œuvre, « il va falloir se partager la rareté ».

(AFP/image Lionel Vadam/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPP)

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