Rombas : les professeurs du lycée Julie Daubié, vent debout contre le nouveau bac

Durant la nuit de lundi à mardi, une trentaine de professeurs a occupé les locaux pour mener une "nuit de la correction".

Une manière pour eux de dénoncer le manque de moyen, le système de retraites, mais surtout le nouveau baccalauréat "Blanquer", qui contrevient selon eux aux principes, au bon fonctionnement et à la mission de l’Education nationale.

Un contrôle continu qui révolte

Pour les enseignants, les E3C cristallisent un malaise profond, aux raisons multiples : perte de sens du métier, sentiment de déclassement, salaires et moyens insuffisants, saturation de réformes.

Le flou des assurances gouvernementales sur la préservation du niveau des retraites après la réforme en cours ne contribue guère à rassurer des professeurs placés en première ligne pour gérer les conséquences des dysfonctionnements de la société, notamment une violence multiforme.

Le symptôme des multiples souffrances des enseignants que constitue la révolte contre les E3C doit être pris au sérieux. Faute d’engagements tangibles dans ces directions, Jean-Michel Blanquer risque d’ajouter son nom à la longue liste des ministres terrassés par le baccalauréat.